Les méthodes actives en classe ordinaire : entre histoire et expérimentation 

Contenu du séminaire

Au cours des dernières années, de plus en plus d’études sont dédiées aux pédagogies dites actives ou alternatives (Darbellay et al., 2021). Ces méthodes à l’instar de celle de Montessori, semblent ainsi être « dans l’air du temps » (L’Educateur, 2023). Les débats publics sur l’école tendent à opposer l’école publique et ces pédagogies actives et alternatives (Hugon, 2021). Cette prétendue opposition sous-entend l’exclusion au sein de l’école publique de « structures, de pratiques, de projets » en lien avec les méthodes actives (Hugon, 2021, 78). Mais peut-on vraiment dire que les éléments au cœur des méthodes actives sont absents de l’école publique et notamment de l’école vaudoise ?  Dans le projet d’école à visée inclusive porté par le concept 360° ainsi que dans le Plan d’étude romand, notamment dans les compétences transversales et les objectifs de formation générale, nous pouvons retrouver une partie des principes fondateurs des pédagogies actives mis en évidence par les études de Wagnon (2019, 2020, 2021). En effet, afin de créer un climat de classe propice aux apprentissages et favorable à la mise en place de relations sociales positives (Gaudreau, 2017), plusieurs dispositifs pédagogiques tels que les plans de travail, les ateliers, les espaces de parole partagés ont été et sont encore aujourd’hui déployés par une partie des enseignant·e·s dans les classes ordinaires vaudoises. Ces dispositifs puisent leurs origines dans les méthodes actives promues par différentes pédagogues. L’adoption d’une perspective historique dans l’étude de ces méthodes et des dispositifs qui en découlent s’avère dès lors pertinente. 

Les objectifs de ce séminaire sont d’interroger ces pratiques actives, d’identifier les principes idéologiques et pédagogiques sous-jacents, de les contextualiser historiquement, ainsi que d’analyser et de mesurer certains de leurs effets pour les élèves, le groupe classe et l’enseignant·e. 

Dans le cadre de ce séminaire de préparation au mémoire professionnel, les étudiant·e·s seront ainsi amené·e·s à adopter une posture réflexive et analytique par rapport aux méthodes actives et à leur présence et utilisation en classe. Afin d’atteindre cet objectif, deux approches sont proposées au choix des étudiant·e·s : la première, historique, permettra d’étudier la présence, l’adaptation et l’évolution de méthodes actives dans l’école vaudoise ; la deuxième, expérimentale, permettra aux étudiant·e·s de tester la mise en place de dispositifs actifs dans leur classe. 

Les thèmes proposés, non-exhaustifs, sont les suivants : 

histoire des pratiques pédagogiques, 

analyse de dispositifs pédagogiques valorisant l’hétérogénéité de la classe, 

expérimentation de dispositifs pédagogiques actifs